De la Présidente -Septembre 2017

Photo: Etudiants en médecine célébrant la cérémonie d’ouverture de la réunion d’IFMSA 2017 à Arusha, Tanzanie

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Réseaux, opportunités et priorisation -faut-il modérer l’enthousiasme d’un peu de réalisme?

J’ai eu un mois bien chargé et lorsque vous lirez ce bulletin j’aurai accompli au moins deux et peut-être même trois autres voyages à l’étranger. Au cours d’un mandat de deux ans, les voyages du président se concentrent sur l’année tombant entre les deux conférences mondiales, ce qui explique mes neuf voyages à l’étranger entre août et novembre 2017!

C’est pour moi un plaisir et un privilège de rencontrer tant de collègues autour du monde, mais ceci m’amène aussi à réfléchir sur ce qu’apporte un président en visite. L’exemple dont je vais parler ici concerne mon récent voyage en Tanzanie où j’étais invitée en tant qu’un des orateurs principaux à la conférence mondiale de la Fédération internationale des associations des étudiants en médecine (IFMSA). Cette association, fondée en 1951, a un programme très admirable en ce qui concerne la responsabilité sociale et la nécessité de former des médecins afin de répondre aux besoins de la population (Voir https://ifmsa.org/ ). La IFMSA et WONCA sont en collaboration formelle, suivant un protocole d’accord récemment mis à jour, et j’ai eu l’honneur d’être l’un des quatre orateurs externes à la conférence d’Arusha, Tanzanie. Il y avait là plus de 900 étudiants enthousiastes de plus de 100 pays -vous pouvez imaginer la fête et comme j’étais ravie de voir le nombre d’étudiants qui voulaient parler médecine familiale avec moi.

La dernière fois que j’étais en Tanzanie remonte à 1976, alors que j’étais moi-même étudiante en troisième année. J’étais donc en mesure de comprendre leur passion et leur intérêt pour la communication au-delà des régions et des divisions culturelles. Félicitations à tous les participants, y compris les étudiants-hôtes tanzaniens. Je me réjouis d’une collaboration dans le domaine de l’éducation médicale au niveau universitaire.

Puis, je suis allée à Dar es Salaam sur les pas de notre président de la région Afrique, le Dr Henry Lawson, qui m’a aidée à trouver des contacts locaux et à rencontrer des pionniers de la médecine familiale. La Tanzanie est un grand pays où la pauvreté est très élevée, les infrastructures faibles et les défis multiples. L’Association tanzanienne de médecine familiale a six membres fondateurs, dont trois sont de nouveaux résidents, mais il n’y a qu’une université (Aga Khan) qui propose la formation en résidence. J’ai été honorée de faire partie d’un atelier d’une journée auquel participaient des représentants ministériels, le vice-doyen et directeur général des sciences de la santé à l’université Aga Khan, et d’autres prestataires dont le rôle dans les soins de santé urbains est important. J’ai également visité trois cliniques et ai contribué à l’évaluation OSCE des résidents de deuxième année.

Photo: La présidente en compagnie de résidents, de personnel, de la présidente d’AFRIWON (à côté d’Amanda) et de représentants ministériels à l’université Aga Khan de Dar es Salaam

Le réseautage lors de ces deux occasions a été bénéfique et depuis mon retour, j’ai lu davantage, je me suis connectée avec le bureau régional de WHO, j’ai envoyé des ressources et des idées sur le programme, le soutien régional et les liens professionnels dans le pays même. L’objectif du titre de ce message est d’expliquer que chaque visite requiert une longue préparation -décisions stratégiques concernant les invitations à accepter, les choix pratiques de transport et d’hébergement, parfois la distraction des visas et des vaccinations requis, les lectures préliminaires y compris la préparation de notes thématiques, et finalement être présent, participer, discourir, puis ensuite essayer de maximiser le suivi en mettant des gens en contact- particulièrement les leaders professionnels et les représentants de WHO et des ministères.

Comment évaluer un tel voyage? Comment établir des priorités en ce qui concerne les personnes à envoyer et où pour WONCA? En fin de compte, je m’appuie sur l’avis de nos collègues régionaux quant aux destinations et aux personnes à rencontrer.

Photo: La présidente présentant un exemplaire du guide WONCA au Dr Riaz Ratansi, chef du département de médecine familiale à l’université Aga Khan de Dar es Salaam, Tanzanie

Au niveau national, je donne la priorité aux membres en début de développement et il paraît que de telles visites sont très stimulantes et suscitent la réflexion pour ceux et celles qui tentent de porter le flambeau de la médecine familiale. Nous avons eu d’importantes conversations d’apprentissage, à la fois parmi les étudiants et parmi les chefs de file de la médecine familiale à Dar es Salaam- qui bénéficient aussi du soutien de collègues kényans, y compris Joy Mugambi du comité directeur de WONCA Afrique.

Finalement, la même approche qui a du succès et est bien appréciée des patients -une conversation ciblée avec un expert à la fois analytique et empathique, cherchant à vous aider en tant que personne- peut tous nous motiver et nous encourager à persévérer malgré tout, à réaliser notre vision et notre travail pour le bien collectif.

Kila la kheri
(Tous mes meilleurs souhaits), Tanzania! Nous continuerons la conversation régionale à Pretoria fin août. J’espère voir beaucoup d’étudiants en médecine du monde entier qui voient maintenant leur futur en médecine familiale.

Amanda Howe
Présidente de WONCA

Traduit par Josette Liebeck
Traductrice professionnelle anglais-français
Accréditation NAATI No 75800